Une analyse des événements de
Québec, Sommet des Amériques
Voilà un mois, la ville de Québec était
envahie par des milliers d'utopistes, de rêveurs et de révolutionnaires.
Ils faisaient opposition aux monarques modernes en cravate, leurs
alliés politiques, dirigeants des pays capitalistes des
Amériques, et leur armée de 6000 policiers. Ayant
été impliqué jusqu'à la moelle des
os pendant un an dans cette page d'histoire, je vous présente
mon analyse de Québec 2001. Un mois après, les nuages
de lacrymogènes sont presque tous retombés et cela
nous permet de mieux entrevoir les résultats de cette contestation.
Quelques battements de tambours qui finiront par percer les murs
de l'oppression
Succès
Nous n'avons pas besoin de le cacher et de le diluer dans une
tonne de critiques et de préambules : le contre-Sommet
des Amériques à été un succès.
La mobilisation a été exceptionnelle, tant à
Québec qu'ailleurs dans les Amériques; celle-ci
a été diversifiée; le débat de société
concernant la mondialisation néolibérale est incontournable;
le projet de ZLÉA a été discrédité
avec force; l'appui des gens de Québec, malgré ce
qu'on dit les médias, était là; les groupes
d'opposition se retrouvent aujourd'hui, consciemment ou non, unis
ou rapprochés par le Sommet; les 10 000 manifestant-e-s
qui voulaient trouver un toit à Québec ont été
satisfaits; et finalement la casse appréhendée n'a
pas eu lieu, la violence s'est plutôt montrée sous
son vrai jour : issue de l'État et de ses forces de sécurité.
Nous avons aujourd'hui le coeur gonflé d'espoir et nous
sentons passer dans nos cordes vocales usées un souffle
vigorifiant qui dit : " Enfin! "
Combien de fois faudra-t-il le répéter ? le Sommet
des Amériques n'était qu'une image, une grosse entreprise
de relation publique, une pub, visant à nous faire accepter
l'ordre mondialisé en nous faisant accroire que tous les
pays des Amériques sont amis-amis et qu'ils coopèrent
dans un esprit de fraternité. Des Sommets quelconques se
suivent et se ressemblent, mais mis à part le grand coup
médiatique, peu de décisions s'y prennent vraiment.
Voilà pourquoi je parlerai d'images, d'impressions et
d'autres impacts indirectes, car malgré la morale des groupes
radicaux (et leur dégoût pour la " société-spectacle
"), la moitié des impacts de notre contestation au
Sommet aura été sur le plan de l'image et de la
" conscientisation ". L'autre moitié concerne
notre régie interne, l'organisation, la communication,
les alliances, les perspectives, le réseautage Malheureusement
pour ceux qui souhaitent abattre le capitalisme ici et maintenant,
la lutte vient à peine de commencer et Québec n'est
même pas un grain de sable dans l'engrenage.
Ce que nos dirigeants politiques et économiques nous proposent
actuellement est extrêmement bien préparé.
Le commerce déréglementé est un objectif
de colonisation économique excessivement important pour
les transnationales et les investisseurs. Les marchés publics
et les entreprises nationales, nos programmes sociaux et nos richesse
collectives, et l'utilisation de notre environnement naturel sont
dans leur mire. Le pouvoir populaire en vient à peine à
égratigner les piliers des États, des bureaucraties
internationales (Organisation mondiale du commerce, Fond monétaire
international, Banque mondiale) et des alliances patronales (Commission
trilatérale, BCNI). Ils ont encore la main sur les médias
et les instruments d'oppression; Québec n'a pas changé
leur ordre du jour.
Le résultat des manifestations n'en est pas décevant
pour autant! Une mobilisation qui a atteint à son maximum
60 000 personnes samedi, on peut qualifier cela d'exceptionnel.
Les acteurs syndicaux y sont pour une bonne part, mais personne
ne peut nier l'impact des groupes radicaux, CASA/CLAC d'un côté,
OQP/GOMM de l'autre, qui ont fait converger 15 000 personnes pour
occuper le centre-ville de Québec vendredi. Ces chiffres
exceptionnels ne sont pas sans couleur. L'esprit qui animait les
manifestations durant la semaine du Sommet était splendide.
Le Périmètre de la solidarité d'OQP 2001
contenait des ateliers et des conférences qui ont permis
aux manifestant-e-s (surtout anglophones malheureusement) d'échanger
idées et connaissances pratiques. L'Îlot fleuri,
un lieu artistique autogéré au-dessous d'une autoroute
bétonnée, a été utilisé pour
installer une cuisine populaire (merci à tous les Food
Not Bombs et People Patatoes de cette Terre), une scène
de musique engagée et un lieu de repos bien apprécié.
L'atmosphère pacifique et " festivalesque " qui
régnait vendredi après-midi sur la rue St-Jean,
enclavée entre deux champs de bataille, ont rendu honneur
aux citoyen-ne-s de ce quartier bien vivant. La manifestation
aux flambeaux de CLAC et CASA jeudi a stimulé tout le monde.
Tambours, marionnettes, costumes, couleurs et danseles manifs
étaient entraînantes. Une fois dans la rue, le syndicaliste,
l'étudiant, le citoyen, l'anarchiste, le travailleur et
le curieux se mélangeaient pour créer un collectif
solidaire et entraidant. Ça c'est important! malgré
l'extrémisme que contenait la destruction de la clôture,
les gens s'y ralliaient et acceptaient la plupart du temps ce
geste hautement symbolique. Et ils venaient et demeuraient dans
la rue pour le démontrer.
La destruction de propriété et la violence de la
part des manifestant-e-s à Québec a été
limitée à des cibles précises et limitées
: mur de la honte, forces de l'ordre, édifices corporatifs
et véhicules de médias de masse. Essentiellement,
même si ces gestes restent hautement symboliques ET PEU
COMPRIS DU PUBLIC, ils mettent en lumière l'objet de nos
contestations et la puissance de celles-ci. La perception envers
les Blocs noirs changent, y compris la mienne. J'ai même
entendu de la bouche d'un animateur d'une radio mainstream, Robert
Gilet croyez-le ou non : " Le Black Bloc, ce ne sont pas
des casseurs [] ils s'en prennent à des cibles précises
". Les actions perturbatrices ont été tout
de même faibles en nombre et en diversité. Le centre
de la contestation de Québec est alors devenu l'occupation
inconditionnelle des rues de la Belle Capitale. L'occupation de
l'Îlot fleuri a été certainement la plus stimulante.
Elle s'est faite vendredi au son d'un show organisé et
le samedi dans une tempête sonore spontanée. Illuminée
par un feu de joie, une foule innombrable a exécuté
un impressionnant jam urbain en utilisant poubelles, panneaux,
garde-fous et quoi encore une scène complètement
surréelle.
Au niveau de l'accueil et de l'hébergement, les organisations
de Québec peuvent se féliciter pour leur tour de
force : 10 000 personnes logées. Le centre de convergence
s'est avéré aussi très utile et fonctionnel.
L'équipe médicale, malgré ses énormes
problèmes d'organisation pré-Sommet a effectué
un travail sérieux et efficace dans les rues. Même
chose pour les repas communautaires où les groupes de cuisine
populaire issus de partout au Canada et aux Etats-Unis ont donné
un bon coup de main. Quant au Centre des médias alternatifs
: mais que s'y est-il passé ???
Le travail d'accueil et les actions ont été rendus
possible grâce à l'union et la concertation des groupes
en présence. Le rapprochement de OQP 2001 et de la CASA
pour organiser la bouffe et le logement a été stratégique
et tout simplement nécessaire. Le GOMM et la CLAC ont su
se respecter, même à la dernière seconde,
au départ de la manif de vendredi, où tout semblait
exploser. Cela a permis d'avoir non pas deux manifs vendredi,
mais une seule manif occupant deux endroits différents
dans la ville. Le geste politique le plus important de la semaine
a été inconnu de presque tout le monde. Il s'agit
d'une conférence de presse commune jeudi réunissant
autour de la même table OQP 2001, le GOMM, la CLAC, la CASA,
Mob4glob-Toronto, Mob4glob-Halifax et peut-être un ou deux
autres groupes. Cette sortie commune a été totalement
ignorée des militants et des médias. Le geste des
syndicats du Sommet des Peuples qui ont rejoint la manif de la
basse-ville vendredi était excellent lui-aussi. On a remarqué
que les syndicats anglophones (CUPW, CAW et Steelworkers notamment)
sont beaucoup plus prompts à faire ce genre de rapprochement.
Les étudiant-e-s se sont mobilisé-e-s en masse et
en grève, puis le mouvement a su se rallier en général
à toutes les forces présentes. Un seul groupe militant
a brillé par son absence et son manque de rapprochement,
dommage
Action directe ou indirecte, là est la question
Nos âmes militantes sont-elles en manque de confrontation
à un point tel que l'on ne puisse passer à côté
d'un débat stérile et futile ? Le trajet de la Marche
des Peuples Oui il était long et loin, les speachs n'étaient
pas intéressants, le trajet fuyait les événements,
etc. Mais va-t-on respecter nos " différentes tactiques
" et essayer de se solidariser ? La Marche des Peuples a
permis à des citoyen-ne-s " respectables " de
manifester, il a permis à des artistes de déambuler
avec des marionnettes géantes sans se faire cibler par
la police, il a permis à des percussionnistes de jammer
sans être étouffés par les gaz et il a permis
à plusieurs d'éviter les risques d'arrestation.
Et il y avait pourtant des drapeaux syndicaux aux barricades,
j'en ai vu. J'ai vu également 15 000 à 20 000 personnes
occuper les rues samedi, et ils n'étaient pas tous habillés
de noir et n'avaient pas tous 20 ans. Mieux encore, les rassemblements
au mur de la honte samedi se sont créés de façon
spontanée, alors que les groupes organisés étaient
encore au Vieux-Port, sur les Plaines d'Abraham ou à l'Université
Laval. NI LA CLAC, LA CASA, NI AUCUN AUTRE GROUPE, N'AVAIT ANNONCÉ
QU'IL BIFURQUAIT SUR LA RUE DE LA COURONNE. Ils avaient planifié
la participation à la manifestation syndicale. Ceux qui
cherchent la cause d'une " défaite " chez leurs
frères et surs devraient se critiquer eux-même.
Si les groupements avaient planifié un peu leurs actions
et qu'ils avaient lancé des invitations claires pour cette
journée-là, ils auraient pu être beaucoup
plus efficaces une fois en haute-ville, et ils y auraient emmené
plus de monde. Et c'est ce qu'ils devront faire à l'avenir.
Le mouvement vers le mur samedi était irrésistible
et a profondément marqué notre protestation. Je
crois sincèrement que ceux/celles qui étaient prêt-e-s
à monter à la clôture, foulard en poche et
idées dans la tête, ont pu le faire. Pour les autres,
il était fondamental que les centrales syndicales leur
réserve un espace sécuritaire et pacifique.
En ce qui a trait à nos actions perturbatrices, posons-nous
de sérieuses questions sur notre mode de communication
et de décision dans l'action. Celui-ci a été
déplorable au Sommet des Amériques. Un tabou doit
maintenant tomber. Il faudra apprendre de nos erreurs, et surtout
de celle-là. TACTIQUEMENT, LES ACTIONS DIRECTES ONT ÉTÉ
UN ÉCHEC. Bravo pour les clôtures brisées,
mais franchement nous aurions pu faire plus. Où a-t-on
vu des groupes d'affinités se concerter pour agir efficacement
le jour de l'action ? Quel mode de communication avions-nous pour
connaître les enjeux de dernières minutes ? Aurions-nous
pu bloquer d'autres accès une fois que René-Lévesque,
St-Jean et Côte d'Abraham étaient sous contrôle
? LA JOKE DU SOMMET : la porte d'accès au périmètre
située sur les plaines d'Abraham est restée ouverte
(au sens propre) toute la fin de semaine. Ce fut l'entrée
des autobus de dignitaires et de plusieurs travailleurs/euses.
Pourquoi aucune manifestation n'a perturbé ce point ? Pourtant
nous étions au courant ! Cet endroit aurait pu jouer un
rôle perturbateur incroyable vendredi compte tenu de la
teneur des manifestations.
Organisation
Un autre point négatif, mis à part la répression
politique -qui n'a aucune équivalence, c'est le manque
d'organisation des groupes en présence. Une meilleure organisation
aurait permis une meilleure communication durant l'action. Elle
aurait permis une connaissance plus accrue des groupes d'affinité
en présence et ainsi un plus grande cohésion. Nous
aurions pu offrir aux manifestant-e-s un guide du militant complet
et utile. À l'avenir, il faudra que l'information et les
compétences se partagent beaucoup plus dans nos réseaux.
À titre d'exemple, des listes de tâches au niveau
légal, médical, du centre de convergence, des ateliers,
etc. faites par les organisateurs/trices de Seattle et Washington
auraient facilité grandement la tâche d'OQP 2001
et de la CASA. Nous devons faire cela pour les prochains grand
rassemblements. Le Centre de convergence manquait cruellement
de personnel et d'informations utiles. La CLAC et la CASA n'ont
pas bien fait circuler leurs informations et n'étaient
pas assez présents au Centre de convergence. En fait, ils
auraient pu s'en organiser un comme prévu. Les " zones
" vertes-jaunes-rouges ont bien fonctionné au début
mais elles ont tôt ou tard rougi sans exception. L'idée
devra être reprise mais mieux encadrée.
Ces foutues émeutes !
La nuit de samedi (21) à dimanche (22) restera pour sa
part extrêmement ambiguë. Le rassemblement de milliers
de personnes dans les rues de St-Roch était le résultat
des manifestations de l'après-midi. Par contre, pour ce
que j'en ai vu, alors que l'Îlot fleuri est resté
nonviolent et protestataire, le bas de la Côte d'Abraham
ressemblait à une veillée de St-Jean dans ce qu'il
y a de plus indésirable. La bière coulait à
flot, les bouteilles volaient en éclat, la casse irréfléchie
allait en augmentant J'ai vraiment senti que la contestation se
perdait.
Represión
Bien que l'on ait pu faire une douzaine de brèches (bien
appréciées) sur le mur durant la fin de semaine,
la " bataille " dans les rues de Québec a fait
beaucoup plus de dégâts du côté des
manifestant-e-s et des résidant-e-s. Je pense aux forces
policières qui ont effectué 450 arrestations, des
" débutant-e-s " pour la plupart. Nous n'avons
pas su, en tant qu'organisateurs, assurer une sécurité
dans la rue pour se protéger des arrestations arbitraires.
Je pense aux pouvoirs judiciaires qui ont enfermé Jaggi
Singh et Germinal. Nous n'avons pas su éviter de tels abus.
Heureusement, ces abus se retournent aujourd'hui contre le système
de justice et notre ami Jaggi est devenu notre Dreyfus canadien.
Je pense aux résidant-e-s de Québec que les gardes
royaux ont aspergé-e-s de gaz lacrymogène. Je pense
aux manifestant-e-s gazé-e-s parce que le son leur tam-tam
était trop fort et leurs danses trop énergiques.
Je pense aux balles de caoutchouc lancées sans retenue
sur les manifestant-e-s causant plusieurs blessé-e-s. Finalement,
les forces répressives auront infligé beaucoup plus
de torts aux protestataires que nos quelques mètres de
clôture renversée et un petit retard de deux heures
sur l'horaire du Sommet officiel. Le côté le plus
négatif de la fin de semaine a été sans aucun
doute la répression policière et judiciaire.
En fin de compte
Poursuivons dans le positif, ça fait parfois du bien.
Ça fait plaisir notamment de lire la déclaration
du Sommet des Peuples. Le Sommet des Peuples se prononce officiellement
contre la ZLÉA et dénonce avec vigueur les effets
du néolibéralisme. Plusieurs militant-e-s, moi le
premier, avaient rejeté trop vite le Sommet des Peuples,
oubliant qu'il n'appartenait pas aux représentants québécois
: les centrales syndicales et le RQIC. La position de ce 2e Sommet
des Peuples a donné énormément de crédibilité
aux manifestations de la fin de semaine. Parue en première
page des journaux du vendredi matin, la dénonciation du
projet de libre-échange " néolibéral,
raciste, sexiste, inéquitable et destructeur de l'environnement
" a donné un discours inespéré dans
les grands médias pour nos manifestations qui se déroulaient
l'après-midi même. Une telle position rend difficile
la récupération du Sommet des Peuples et les groupes
qui s'y rallieront seront obligés d'adopter une position
de confrontation face au pouvoir. À preuve, tous les éditoriaux
des journaux francophones de masse ont lapidé le Sommet
des Peuples pour sa déclaration finale. Je dirais même
qu'ils l'ont critiqué autant qu'ils le font d'habitude
pour les " casseurs " et la " violence " des
manifestations. Les critiques au Sommet des Peuples demeurent
pertinentes mais un rapprochement est maintenant visible entre
les différentes forces progressistes.
Un grand débat global émerge tranquillement au
Québec. La position du Sommet des Peuples, l'ampleur des
manifestations de Québec et la radicalisation de plusieurs
groupes politiques font en sorte que le débat est inévitable.
Au Canada, tout le monde devrait maintenant avoir entendu parler
de la ZLÉA. L'opposition à ce projet destructeur
ne peut demeurer inconnu. Le travail d'éducation populaire
effectué par les groupes militants dans tous les milieux
ne peut qu'aider à une remise en question de l'ordre du
jour établi. Le gouvernement ne peut plus éviter
l'opposition et il devra composer avec. Nous pouvons arrêter
la création de la Zone de Libre-Échange des Amériques
! La force nous a été donnée par le Sommet
des Amériques. Une telle victoire serait non seulement
vitale pour nos communautés, mais elle serait un premier
pas vers la proposition d'une alternative politique profondément
sociale. Pour cela, les groupes et les alliances qui ont profité
du Sommet des Amériques pour se bâtir et se radicaliser
peuvent jouer un rôle important. Il est temps de mettre
fin au syndrome des coalitions temporaires. Tout cela devra passer
par une valorisation de nos regroupements locaux (assos étudiantes,
groupes communautaires, syndicats) et de leurs luttes à
long terme. Et une profonde volonté de solidarité.
L'anti-capitalisme
Une alternative politique pousse tranquillement à travers
le béton du système dominant. Cette fleur de macadam
n'a pas encore de nom, ni de forme précise, ni de dogme
! Ce qui laisse place et à l'imagination. Seule notre créativité
peut nous sortir de notre impasse idéologique actuelle
: emprisonnée entre la pensée unique dominante et
son rejet. Des écologistes, des féministes, des
étudiant-e-s, des citoyen-ne-s actifs/ves, des artistes,
et bien sûr des anarchistes et des socialistes ils/elles
se disent anti-capitalistes et veulent en finir avec le pouvoir
des structures d'oppression. Ils/Elles veulent créer. Nous
devons aujourd'hui éviter le piège des dogmes et
des puristes. Nos organisations devront faire part d'ouverture
et garder des modes de fonctionnement profondément démocratiques.
Je crois sincèrement que toutes le forces progressives
ont un potentiel pour se radicaliser et devenir anti-capitalistes.
N'ayons pas peur des alliances, des coalitions et des fédérations,
elles peuvent nous permettre de poursuivre nos luttes présentes
et aspirer à un changement à la racine des problèmes
J'me suis fait demander un jour : " Qu'est-ce que la victoire
?" J'ai répondu : " Les arbres, les oiseaux,
une ville sans voiture, la démocratie, de la nourriture
saine pour tous/toutes, et chaque pas vers ça est une victoire
! "
¡ HASTA LA VICTORIA SIEMPRE !
Antoine Casgrain, Indymedia - Quebec
astony@moncourrier.com
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