De nombreux malades ont contacté l'organisation
mondiale du commerce, sans obtenir de réponse
Communiqué de presse: 04 octobre.
Le 19 septembre 2001, le conseil sur la propriété
intellectuelle de l'OMC se réunissait en préparation
de la conférence ministérielle de Doha (Qatar) pour
trancher sur le droit des pays en développement à
recourir à des médicaments génériques.
Le même jour, une lettre ouverte signée par des ONG
de malades et de lutte contre le sida d'une vingtaine de pays,
majoritairement du Sud, était adressée à
l'OMC afin qu'elle se prononce pour l'accès à ces
médicaments.
De nombreux malades ont contacté l'organisation
mondiale du commerce, sans obtenir de réponse.
Il y a quelques jours, Mike Moore, directeur général
de l'OMC, adressait a Act Up-Paris, signataire de la lettre ouverte,
un fax s'indignant de notre détermination et de nos méthodes,
mais évitait soigneusement de se positionner sur la question
de l'accès aux génériques.
52 pays ont demandé que plus rien au sein
des accords internationaux n'entrave l'accès à la
santé et aux médicaments. Les Etats-unis, l'Australie,
le Japon, la Suisse et le Canada s'opposent à cette demande
et tentent de l'étouffer. De son côté, l'Union
européenne essaie par tous les moyens de faire fléchir
les pays en développement.
À maintes reprises, l'OMC a soutenu officiellement
ou officieusement la position criminelle des pays du Nord.
C'est pourquoi, aujourd'hui, Act Up-Paris interpelle à
nouveau le directeur général de l'OMC :
· Mike Moore (directeur de l'OMC), doit répondre
à la lettre ouverte des malades du sida.
· L'OMC doit se prononcer en faveur de l'accès aux
médicaments génériques pour les malades des
pays pauvres.
Lettre ouverte à l'OMC
La rencontre des ministres du commerce de l'ensemble
des pays membres de l'OMC qui se tiendra au Qatar sera décisive
pour les malades des pays en développement.
C'est pourquoi les associations de personnes atteintes
et les associations de lutte contre le sida se mobilisent et demandent
à Mike Moore, directeur de l'OMC, de se prononcer afin
que plus aucune entrave ne puisse être faite à l'accès
aux médicaments et à la santé.
Qatar : l'OMC ne peut entraver l'accès aux
traitements pour les malades
Du 9 au 13 novembre, au Qatar, l'OMC devra se prononcer
sur l'accès aux médicaments pour les malades des
pays en développement.
Les gouvernements africains ont demandé un
moratoire sur les actions devant l'OMC menées à
l'encontre des pays pauvres qui veulent recourir à des
médicaments copiés, moins coûteux. Si l'OMC
le leur refuse, elle aura choisi son camp : celui des pays riches.
En renforçant le monopole des grandes compagnies pharmaceutiques
occidentales elle continuera ainsi d'entraver l'accès aux
traitements.
Malgré la mobilisation internationale, 90%
des malades du sida de la planète n'ont toujours pas accès
aux traitements essentiels à leur survie. Chaque jour des
milliers de personnes qui pourraient être traitées
meurent.
Dans ce contexte, le prix des médicaments
joue un rôle déterminant. Et la diversification des
sources de production est indispensable pour que l'ensemble de
la palette thérapeutique anti-VIH/sida soit abordable,
durablement, pour les malades des pays pauvres.
Les accords internationaux sur la propriété
intellectuelle autorisent les pays à produire ou à
importer des copies de médicaments. Une partie des traitements
anti-VIH sont fabriqués dans certains pays, comme l'Inde
ou le Brésil, et vendus à bas prix - ce qui a notamment
pour effet d'obliger les multinationales pharmaceutiques à
aligner leurs tarifs.
Mais la plupart des pays en développement,
soumis à pression, hésitent encore à autoriser
la production ou l'importation des copies de médicaments,
craignant les représailles des pays occidentaux. Les productions
locales ne concernent donc que très peu de pays et il n'existe
toujours aucune copie des traitements les plus récents
qui restent inabordables.
C'est pourquoi, les pays de l'Organisation de l'Unité
Africaine demandent, qu'en novembre prochain, l'OMC donne officiellement
des garanties aux pays qui souhaitent recourir à des copies
de médicaments.
Les Etats-Unis et l'Union Européenne s'opposent fermement
à cette mesure et continuent d'imposer aux pays en développement
des règles plus contraignantes encore que les accords internationaux.
Malgré les discours récents de certains
responsables politiques, dans les faits et par leurs pressions,
ils refusent aux plus pauvres l'utilisation de dispositions dont
eux-mêmes usent couramment dans d'autres domaines que la
santé (les licences obligatoires, notamment).
Au Qatar, les Ministres du Commerce du monde entier
vont ratifier une déclaration qui précisera les
règles du commerce international pour les années
à venir. En matière d'accès aux traitements
et à la santé, l'enjeu est considérable.
Des médicaments abordables et de qualité doivent
être produits et distribués par les pays en développement
sans qu'aucune mesure de rétorsion ne les inquiète.
Au-delà du moratoire demandé par les pays africains,
les règles du jeu doivent changer. L'OMC ne peut constituer
une entrave au droit à la santé.
L'OMC : les malades du sida demandent un moratoire
Communiqué de presse: mercredi 19 septembre
2001
Du 9 au 13 novembre, au Qatar, l'OMC devra se prononcer
sur l'accès aux médicaments pour les malades des
pays en développement.
Les gouvernements africains ont demandé un
moratoire sur les actions menées devant l'OMC à
l'encontre des pays pauvres qui veulent recourir à des
médicaments copiés, moins coûteux.
Les pays du nord s'y opposent, l'OMC se range à
leurs côtés. Aujourd'hui, une vingtaine d'associations
de personnes atteintes et d'associations de lutte contre le sida
ont adressé une lettre ouverte à l'OMC. Elles soutiennent
la demande des pays du Sud et exigent que l'OMC reconnaisse l'absolue
priorité des enjeux de santé.
Chaque jour 10 000 malades meurent, alors qu'ils
pourraient être traités. Le prix des médicaments
joue un rôle déterminant. Et la multiplication des
sources de production est indispensable pour que l'ensemble des
traitements anti-VIH/sida soit abordable, durablement, pour les
pays pauvres.
Les accords internationaux sur la propriété
intellectuelle autorisent les pays à produire ou à
importer des copies de médicaments. Une partie des traitements
anti-VIH sont fabriqués dans certains pays, comme l'Inde
ou le Brésil, et vendus à bas prix - ce qui a notamment
pour effet d'obliger les multinationales pharmaceutiques à
aligner leurs tarifs.
Mais la plupart des pays en développement,
soumis à pression, hésitent encore à autoriser
la production ou l'importation des copies de médicaments,
craignant les représailles des pays occidentaux. Les productions
locales ne concernent donc que très peu de pays et il n'existe
toujours aucune copie des traitements les plus récents,
qui restent inabordables.
Malgré les discours de certains responsables
politiques, dans les faits et par leurs pressions, les Etats Unis
et l'Europe refusent aux plus pauvres l'utilisation de dispositions
dont eux-mêmes usent couramment dans d'autres domaines que
la santé (les licences obligatoires, notamment).
C'est pourquoi les pays en développement
demandent que l'OMC donne officiellement des garanties aux pays
qui souhaitent recourir à des copies de médicaments.
Des médicaments abordables et de qualité
doivent être produits et distribués par les pays
en développement sans qu'aucune mesure de rétorsion
ne les inquiète. Au-delà du moratoire demandé
par les pays africains, les règles du jeu doivent changer.
Aujourd'hui, pour l'ouverture du Conseil de TRIPS,
la lettre ouverte des ONG a été adressée
aux responsables de l'OMC. M. Geuze, en charge du Conseil de TRIPS,
a pourtant refusé de se prononcer.
ACT UP Paris
|