Introduction par F. Dufour

Les objectifs généraux de l'agriculture paysanne sont :

maintenir les paysans autonomes sur la terre, protéger l'eau, les ressources naturelles, les consommateurs, cet ensemble étant porteur de richesses.

L'OMC dit que la culture vivrière n'est pas productrice de richesses. C'est faux, la production vivrière est durable et transmissible aux générations futures.

Les USA ont déjà vote une augmentation des subventions agricoles de 700%, l'Union européenne qui a une politique de diminution des petites exploitations agricoles, continue néanmoins à augmenter les subventions agricoles de 2 a 3% chaque année. Ces deux puissances pratiquent le dumping systématiquement.

Un exemple, c'est le porc qui est vendu à 2.50 FF le kilo, alors que son prix de production réel est de 9 FF le kilo.

Alors que les pays en général voient les prix des produits agricoles baisser systématiquement, l'OMC, selon les directives du GATT, oblige tous les pays membres d'importer au minimum l'équivalent de 5% de leur production. Cette politique amène les pays à produire plus que nécessaire pour l'exportation, à remplacer les cultures vivrières.

Il est nécessaire d'établir un moratoire sur les restitutions à l'exportation, qui consistent à rendre aux paysans européens, la différence de prix entre le coût de production et la vente à l'exportation.

Expression du representant de l'equateur

Nous sommes organisés en communautés avec une certaine conscience politique.

Nous avons des difficultés à protéger la bio-diversité, nous sommes victimes de la libéralisation imposée par l'OMC, des multinationales se sont appropriées des plantes en modifiant les gênes, exemple le QUINOA, a été breveté après modification génétique.

Nous avons bloque un bateau argentin transportant 30 000 tonnes de soja transgénique.
80% de la population est pauvre et indigène.

Le 21 janvier 2000 il s'est produit le soulèvement indigène, consécutifs a 8 autres soulèvements depuis 1990, à cause de la dollarisation de l'économie.

Nous annonçons un soulèvement pour juillet pour défendre la sécurité sociale des paysans qui ont un régime particulier, unique au monde et contre la dollarisation de l'économie.

Expression du representant bolivien

Il fait partie de la Fédération des paysans boliviens, la plupart des paysans sont les anciens chômeurs des mines d'étain. Le régime actuel hait les populations indigènes telles les aymaras qui subissent les contre-coups de la libre-importation des produits agricoles, ce qui leur cause faim et misère.

Exemples : le lait européen est moins cher que le lait bolivien. Le café en provenance commerciale des USA est moins cher que le café de Colombie. Le mais des USA est moins cher que le celui du Mexique, de même pour le Pérou.

Le coca est une plante autochtone et naturelle, elle n'est une drogue. Les USA l'ont déclaré telle et ont déclenché une grande offensive contre le narco-traffic a échelle continentale; ce n'est qu'un prétexte pour soutenir les militaires locaux et justifier la répression contre les paysans qui se soulèvent.

Les communautés indigènes se sont soulevées en avril 2000 contre la privatisation de l'eau réussissant à arrêter le processus qui avait été impulse par la Banque Mondiale.

Le représentant brésilien du Mouvement des Sans Terre exprime les mêmes sentiments exprimant la revendication fondamentale d'avoir accès a la terre. Ils sont deux millions à manifester en ayant fait une marche de 1 000 km.

Quelques lignes de revendications possibles

1. Les paysans gardent la maîtrise des semences, en opposition a la politique des entreprises transnationales qui veulent s'approprier ce marché. Nous constatons que les entreprises transnationales sont en train de racheter tous les petits producteurs de semences afin d'avoir le monopole du marché.
2. Ne pas utiliser des pesticides qui tuent physiquement les paysans à petit feu et a long terme.
3. Combattre les OGM, pour n'avoir pas de culture duale à cause des deux filières avec et sans OGM, ce qui entraînerait une société duale aussi.
4. Empêcher le brevêtage du vivant.
5. Retirer l'agriculture de l'OMC,
6. Promouvoir la réforme agraire dans les pays du Sud, malgré le manque d'intérêt de l'Union européenne pour cette question.